Journal d'Armand 1994 Cher lecteur, voilà je viens d'emménager dans une nouvelle ville, un nouveau pays. Mon père a tout plaqué pour s'installer en Afrique , je crains ne pas partager son enthousiasme tout comme ma soeur , Adeline , qui a le même âge que moi , 16 ans . Mon père a donc tout plaqué pour l'Afrique, car il espère pouvoir monter une société d'informatique, pourquoi avoir choisi l'Afrique ça je ne sais pas, mais on y va .Nous sommes pour l'instant dans l'avion, un boeing 747, on nous passe le film, "Complots" joué avec Mel Gilbson, un film au début remarquable mais un individu du siège qui était devant moi s'agitait dans tout les sens. Je n'ai pu regarder le film car non seulement gêné par ces agitations, une certaine obsession s'empara de moi. Elle montait doucement devenant de plus en plus importante quand une hôtesse venant de derrière moi voulu demander au monsieur, si ça allait. C'est alors que son visage, quand elle vit l'homme se pétrifia; elle semblait paralysée. Aucun cri ne s'échappa de sa bouche grande ouverte. Ces yeux largement ouverts exprimaient une grande surprise, et une peur envahissante. L'envie devint plus forte, je défis ma ceinture malgré le voyant lumineux qui me l'interdisais .Mes parents ainsi que ma soeur et tout les autres passagers dormaient paisiblement à mon étrange étonnement. Je me levai rapidement et rattrapai l'hôtesse qui s'évanouissait. Une fois que je la pris dans mes bras, je la mis sur mon siège et l'attachai avec la ceinture. Je regardais le siège qui était pris de secousse de plus en plus violente. Je le voyais de dos, la vue du passager qui l'occupait était donc impossible. Le siège était en velour marron comme tous ceux de l'avion, un petit carré de tissu blanc était posé sur le haut du dossier. Je foulais la moquette de la petite allée de l'avion, mes pas était lourd mais ne faisait pas de bruit .Je me dirigeai vers le siège où l'homme s'agitait de plus en plus violemment, les tremblements ne cessaient de faire du bruit. Je marchais lentement partagé entre la peur et l'angoisse. Le siège marron avec son petit drap pour la tête bougeait toujours encore et encore. Les hublots montraient un ciel on ne peut plus noir. Rien n'émanait de ce paysage obscur. La lumière de l'avion clignotait à chaques petites turbulences que subissait l'avion. Rien ne semblait réveiller tous les passagers paisiblement endormis. Mon coeur battait très fort comme s'il voulait sortir de ma poitrine. Mes jambes tremblaient comme si tout-à-coup elles ne pouvaient me soutenir. De la sueur perlaient de mon front coulant le long de mon front pour se cacher dans mes yeux, ma vue en était quelques peu troublée. Chaque seconde la peur freinait mes actions .C'est alors que prenant mon courage à deux mains, je tournai la tête vers l'homme .Je le voyais de face. Ces yeux noirs exploraient le vide, son visage marron laissant supposer une origine africaine était trempé, il transpirait énormément. Ces cheveux étaient noirs, court et frisé. Puis il me fixa brusquement, ces yeux me glaçaient le sang .Ils étaient vide de vie, d'un noir absolu. Il prononça des paroles dans un dialecte inconnu. Son regard intense ne bougeait pas. Je me défis de ses yeux, d'abord troublé puis je me rendis compte que le compartiment de l'avion était vide. J'étais seul.