Atelier 62

Cet été, par­mi les diverses acti­vi­tés entre­prises, j’ai enfin pris le temps de remettre les pieds à la média­thèque.

J’ai d’a­bord décou­vert avec tris­tesse que le réseau des média­thèques de la com­mu­nau­té de com­munes avait rom­pu son par­te­na­riat avec les biblio­thèques uni­ver­si­taires : impos­sible main­te­nant de pro­fi­ter d’une unique ins­crip­tion. Cela peut sem­bler futile, mais pour qui n’é­tait pas employé ou étu­diant à l’u­ni­ver­si­té, cet accès com­mun offrait la pos­si­bi­li­té de consul­ter et d’emprunter des ouvrages plus spé­cia­li­sés. Je ne sais pas ce qu’il en est depuis la sépa­ra­tion – qui date de moins d’un an – mais de prime abord, cela semble être une mau­vaise nou­velle. D’ailleurs, nous sommes reve­nus en arrière de plu­sieurs lustres, puisque doré­na­vant, on confie à l’a­bon­né un impri­mé rem­pli et tam­pon­né pour infor­mer l’autre struc­ture de son ins­crip­tion. Bien­ve­nue au XXIe siècle !

En fure­tant dans les allées de la média­thèque de Jaude, je suis tom­bé sur Ate­lier 62, de Mar­tine Son­net. Ça se lit comme un roman, ou comme une enquête poli­cière. Ça m’a en par­tie fait pen­ser à l’enquête que j’a­vais menée sur l’his­toire de mon arrière-grand-père. Mais sur­tout, ces tranches de vie m’ont ren­voyé à la vie d’ou­vrier métal­lur­gique qu’a dû tra­ver­ser son fils (mon grand-père). Et je me dis que même si j’ai visi­té l’u­sine où il a tra­vaillé, qui appar­tient main­te­nant à Arce­lor, je n’ai que peu dis­cu­ter avec lui de sa vie d’alors.

Pour reve­nir au livre lui-même, il est poi­gnant, on y lit la lutte des ouvriers au quo­ti­dien, dans un Paris dérou­tant pour les pro­vin­ciaux nou­vel­le­ment arri­vés. On y lit en fili­gramme la vie poli­tique de ces années, on y com­prends la place qu’a­vaient ces hommes et ces familles dans la vie quo­ti­dienne. Vrai­ment pas­sion­nant. On y découvre aus­si la vie d’une famille, les rela­tions entre parents et enfants, et sur­tout l’é­vo­lu­tion du regard de l’é­cri­vaine sur la vie de ses parents.

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