La bourse, une fabuleuse mécanique

« La bourse (et le capi­ta­lisme en géné­ral) est un ter­rain de jeu pour per­sonnes morales ou phy­siques for­tu­nées, consis­tant à ten­ter de gagner le plus d’argent pos­sible tout en fai­sant payer au peuple les pertes du sys­tème. »

Méca­nisme qui décrit bien le fonc­tion­ne­ment, non seule­ment de la bourse, mais éga­le­ment de tous les grands groupes qui cherchent l’aide des États (du peuple donc) quand leurs petits mon­tages s’ef­fondrent… On parie com­bien que l’on choi­si­ra d’i­gno­rer ce « petit détail », et que ça repar­ti­ra de plus belle… Mais « pro­mis, ça n’ar­ri­ve­ra plus jamais ! »

15 thoughts on “La bourse, une fabuleuse mécanique”

  1. En fait, c’est une phrase qui me trotte dans la tête depuis quelques temps… Pas mal le lien ;)

  2. ok

    En revanche, y’a pas la Nef (qui est un éta­blis­se­ment finan­cier, et non une banque), ni le cré­dit coopé­ra­tif (mais y’a les banques popu­laires alors ça compense :) )

  3. J’a­voue que j’ai du mal à com­prendre en quoi ce serait l’é­tat qui doit sau­ver des groupes pri­vés qui ont fait les cons.
    Le pire ? Quand une banque en rachète une autre, et que c’est à l’é­tat belge de gérer les titres pour­ris, il y a des ques­tions à se poser…

  4. Parce que si l’é­tat ne relance pas une banque qui pique du nez, ses clients vont essayer de reti­rer leurs billes tous en même temps. Mais la banque ne peut pas leur rendre leur pognon à tous, dans la mesure où ce pognon, elle ne l’a pas. Donc c’est la ruine de la banque et d’un cer­tain nombre de clients.

    Mais si les gens ne tentent pas de reprendre leur magot, la banque peut se refaire. Et pour se refaire, elle a besoin de l’aide de l’é­tat, pour recom­men­cer les mêmes opé­ra­tions qui l’ont mené au bord du gouffre, mais en fai­sant gaffe, promis.

    Donc en inves­tis­sant, l’é­tat ras­sure les clients et offre un répit à la banque, l’au­to­ri­sant à se refaire. 

    En gros c’est ce que j’en ai compris. 

    En théo­rie, il ne s’a­git pas d’é­pon­ger les pertes comme un bon sama­ri­tain non plus, l’é­tat devient action­naire de la banque qu’il ren­floue. C’est juste que l’é­tat prend un risque que le mar­ché ne pren­drait pas.

  5. Ce que tu dis est vrai, du moins en Europe (aux États-Unis d’A­mé­rique, ça semble dif­fé­rent dans cer­tains cas).
    Par contre, ce que je reproche à ce méca­nisme, c’est qu’on opère des natio­na­li­sa­tions dès qu’une entre­prise d’en­ver­gure se porte mal (sou­la­geant ain­si les mau­vais ges­tion­naires de la déroute), mais qu’on pri­va­tise dès que l’en­tre­prise peut être rentable.
    Voire même, dans le cas d’en­tre­prises comme la SNCF, on pri­va­tise ce qui est ren­table, tout en gar­dant dans le giron de l’É­tat la par­tie non béné­fi­ciaire (Réseaux Fer­rés de France).
    Bref, tou­jours la même idée : les pro­fits à un petit nombre, les pertes à tous.

  6. Moi je reproche sur­tout au sys­tème d’être hypo­crite et opportuniste.
    J’en ai un peu marre de voir les mêmes per­sonnes récla­mer une plus grande liber­té d’a­gir quand tout va bien et venir choui­ner dans les jupes de l’É­tat quand le vent tourne.

    Alors on veut vivre le rêve du libé­ra­lisme à outrance ? On veut connaître les joies du capi­ta­lisme débri­dé ? Pas de pro­blème. Allons‑y. Mais allons‑y vrai­ment, pas comme c’est fait en ce moment, avec un inter­ven­tion­nisme mer­dique de l’é­tat qui, Ô miracle, est capable de trou­ver dans ses caisses plus que vides des quan­ti­tés fabu­leuses de pognon pour éviter :
    1/ que les élec­teurs remettent en ques­tion le système
    2/ que les potes se retrouvent à poil

    Encore que les potes à poil, j’y crois pas trop quand même. 

    Non mais allons‑y sans pudeur. Allez, 50 ans sans aucun inter­ven­tion­nisme éta­tique. Ouais. Tout pri­va­ti­ser, la main invi­sible du mar­ché et tout. Une ère de pros­pé­ri­té fabu­leuse s’ouvre à nous.

  7. C’est clair, c’est pénible ce libé­ra­lisme à deux balles, où l’É­tat fait office de bureau des pleurs. Même la com­mis­sion euro­péenne y met son grain de sel, c’est dire ! :-)

    Ceci dit, ce qui va être inté­res­sant dans les pro­chaines semaines c’est que lorsque le sang-froid sera reve­nu (et que les banques auront à nou­veau des liqui­di­tés … à force de tout vendre il doit bien res­ter quelque chose ;) ), on risque d’as­sis­ter à une remon­tée spec­ta­cu­laire des cours … j’i­ma­gine qu’à ce moment là, les États en pro­fi­te­ront pour revendre les fonds ain­si acquis …

    En tous cas, ce qui m’é­tonne c’est que pour une fois c’est pas de la faute d’Al Quai­da et de Ben Laden (ce qui, fina­le­ment, est assez éton­nant car avec les outils ban­caires modernes, comme les ser­vice de règle­ments dif­fé­rés, la créa­tion d’une crise peut per­mettre de créer beau­coup de richesses … mais bon, je suis pas cer­tain que ça soit assez spec­ta­cu­laire pour les repor­tages télés … :) )

  8. Non, ça ne repar­ti­ra pas de plus belle.. en tout cas pas à long terme.. Le sys­tème est à genou et il est encore loin d’a­voir pur­ger tous les excès incroyables du sys­tème financier.
    La crise éco­no­mique et sociale qui va s’en­suivre, appuyé d’une crise éco­lo­gique sans pré­cé­dent nous pré­pare des mois à vivre qu’on ne peut imaginer..

  9. Mouais, ce genre de dis­cours ça me fait pen­ser à pas mal d’é­ta­blis­se­ment finan­ciers qui se sont posi­tion­nés en spé­cu­lant sur une baisse des mar­chés. Le résul­tat c’est qu’ils ont mis un nombre impor­tant de titre en cir­cu­la­tion, et dès que les cours remontent, ça remonte vio­lem­ment (on le voit depuis 2/3 semaines d’ailleurs : la remon­tée des cours est tout autant irra­tion­nelle que la descente …).

    Quand au long terme, je me fais pas trop de sou­cis … c’est plus à moyen terme (sur les 2/3 ans qui viennent) que ça risque de val­ser sévèrement …

  10. excep­té le troi­sième épi­sode qui fait un peu « y’a qu’à, “faut qu’on … » … :)

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