Hauts de Clermont

Dans un pré­cé­dent billet, j’a­vais pré­sen­té ici un pano­ra­ma de Cler­mont-Fer­rand vu du puy de Chan­turgue. Ce puy fait par­tie des Hauts de Cler­mont, un ensemble de puys situés au nord de Clermont-Ferrand.

Cette zone non construc­tible, au pas­sé vigne­ron que l’on tente de faire renaître (c’est une zone AOC), où l’hôpi­tal-sana­to­rium Sabou­rin fut ins­tal­lé pour pro­fi­ter de la dou­ceur du cli­mat, cette zone donc, est un havre de paix à quelques pas de la capi­tale de l’Auvergne.

Or, la Com­mu­nau­té de Com­munes de Cler­mont-Fer­rand a édi­té il y a peu une carte des che­mins réha­bi­li­tés qui par­courent le coin. Il semble que la rela­tion avec les rive­rains ai été un peu com­pli­quée, mais le l’en­semble a enfin été ren­du acces­sible aux cler­mon­tois. Et quelle chance ! On se laisse ain­si gui­der, en par­cou­rant les 40 kilo­mètres de che­mins, pour accé­der à des coins superbes, à des ves­tiges romains, à des vues imprenables.

Hauts de Clermont

L’en­semble est assez dépay­sant, à quelques minutes ou presque à pied de Cler­mont-Fer­rand, et est une bonne idée pour s’é­chap­per de la ville un jour où le béton pèse trop.

Revue de presse

Ces der­niers temps, je me suis pas mal dépla­cé en train. J’en ai donc pro­fi­té pour lire un peu, et voi­ci une revue de presse sans ordre ni exhaus­tive sur l’é­co­lo­gie et la politique.

Le journal de la décroissance

J’ai décou­vert la Décrois­sance par hasard, au fil d’une conver­sa­tion. Contrai­re­ment à Ter­ra Eco­no­mi­ca, dont Cyto a par­lé dans son blog, ce men­suel ne s’a­dresse pas for­cé­ment à des bobos éco­los, mais prend aus­si posi­tion sur des ques­tions sociales fortes, a une posi­tion poli­tique très mar­quée à gauche, pro­pose des articles de fond et des réflexions assez inté­res­santes. Par exemple, dans le numé­ro de cet été, un article gratte-poil sur Dis­ney­land Paris confirme ce que je croyais avoir com­pris de ce temple à la consommation.

Un autre article pas­sion­nant de ce numé­ro pré­sente Curi­ti­ba (Bré­sil) comme un exemple de ville où l’ur­ba­ni­sa­tion a été pen­sée dès le début pour rendre la ville humaine, struc­tu­rée autour de trans­ports en com­mun effi­caces, et pro­po­sant des espaces de vie pié­tons agréables (avec notam­ment 51m² d’es­paces verts par habitant).

Enfin, un article à l’o­pi­nion bien trem­pée fait remar­quer que la télé publique sans pub, c’est bien, mais que la solu­tion serait plu­tôt de lut­ter contre ce média qui est « une enva­his­sante cou­lée diarréhique »…

Le défi climatique, n°31 des Dossiers de La Recherche

Voi­là un dos­sier pas­sion­nant, qui fait le tour des connais­sances des cli­ma­to­logues et des géo­graphes, afin de ten­ter de répondre à nos craintes de bou­le­ver­se­ment cli­ma­tique. Le genre de revue à mettre entre les mains de Claude Allègre, celui-là même qui nous sort des phrases du type « la cause de la modi­fi­ca­tion cli­ma­tique contem­po­raine reste incer­taine et n’est pas for­cé­ment due à l’ac­ti­vi­té humaine. » Riche en infor­ma­tions, cette revue tord le cou à plu­sieurs idées reçues, comme par exemple l’im­por­tance du Gulf Stream sur la dou­ceur du cli­mat euro­péen. On y évoque aus­si entre autres les dégâts cau­sés par l’é­le­vage indus­triel, cau­sant des émis­sions de méthane très élevées.

Le mes­sage prin­ci­pal est por­té par Rajen­dra Pachau­ri, prix Nobel de la paix en 2002, qui annonce « Il faut chan­ger notre mode de vie. » Posi­tion à mettre en rela­tion avec les posi­tions du jour­nal de la Décroissance ;)

Construire un monde durable, hors série n°243 de Science & Vie

Science & Vie a été la revue de mes années lycée. Arri­vé à la fac, je lui ai pré­fé­ré Pour la science, que j’ai trou­vé plus riche. De temps en temps, quand le sujet est inté­res­sant, je retrouve en kiosque Science & Vie. Mais régu­liè­re­ment je suis déçu par la forme des articles, qui sont plus des brèves que des articles, et par l’ap­proche presse à scan­dale (« on a inven­té la lévi­ta­tion ! » & co). Cepen­dant, ce numé­ro consa­cré à l’é­co­lo­gie et au déve­lop­pe­ment durable est assez inté­res­sant, notam­ment par les infor­ma­tions qu’il com­porte, la diver­si­té des sujets évo­qués et syn­thé­ti­sés en tableaux récapitulatifs…

Par­mi les infor­ma­tions inté­res­santes, on trouve en vrac qu’une famille uti­li­sant un sèche-linge consacre 15% de sa consom­ma­tion élec­trique à cet appa­reil, ou encore des réflexions sur le type de ville qui implique le moins de pol­lu­tion. Ain­si, on y retrouve l’i­dée — que j’a­vais déjà évo­qué ici — que les cita­dins ayant fait le choix de se pas­ser de voi­ture subissent la pol­lu­tion des auto­mo­biles des rur­bains et ruraux, alors que ces der­niers reprochent à la ville sa pol­lu­tion. On y lit encore que plus une ville est dense, moins elle pol­lue (moins de trans­ports, moins de chauf­fage, etc.), et que la quête des Fran­çais d’un pavillon en zone péri­ur­baine est une véri­table aber­ra­tion éco­lo­gique. La mixi­té des lieux de vie, de tra­vail et de com­merces est aus­si évi­dem­ment évo­quée (ah ces cités-dor­toir, qui entraînent plus de pol­lu­tion qu’autre chose, quel bonheur…).

On y parle bien sûr de la non-solu­tion que repré­sentent les agro­car­bu­rants (appe­lés par cer­tains bio­car­bu­rants), sujet aus­si abor­dé par la Décrois­sance. Et plein d’autres choses intéressantes.

Le canard enchaîné

Et pour finir ce petit tour d’ho­ri­zon du kiosque esti­val, l’in­con­tour­nable Canard Enchaî­né, qui raconte com­ment notre pré­sident a gen­tille­ment aidé Ber­nard Tapie à « rafler 40 mil­lions d’eu­ros net » ou encore témoigne de la médio­cri­té des ser­vices du site inter­net Voyage SNCF. On peut aus­si y lire com­ment les loge­ments sociaux vont dimi­nuer dans les années à venir, car non renou­ve­lés faute de règle­ment par l’É­tat d’aide au finan­ce­ment, comme il l’a­vait pré­vu ini­tia­le­ment. Mais on est habi­tués main­te­nant aux agis­se­ments en cati­mi­ni du gou­ver­ne­ment, anti-démo­cra­tique au possible…